Détourner le roman de gare

“(…) C’est ce côté « facile » [du roman de gare] que nous avons pris plaisir à déjouer, à savoir la dimension très souvent sexiste – des héros virils, des femmes-objets, un ordre du monde impeccablement patriarcal. Avec Terre-des-Fins, nous essayons de détourner ces codes pour proposer une autre vision, tout en conservant certains ingrédients (la vitesse de lecture, une intrigue à rebondissements, et même une happy end !).”

Une interview des trois auteur-es de Terre-des-Fins, à lire dans le magazine Horizon (Montréal), n°118.

© Lydia Schenk

“Terre-des-Fins” a son train !

Grâce à une performance d’une graffeuse (qui restera anonyme), en marge de l’exposition Train Zug Treno Tren du mudac (Plateforme 10), Terre-des-Fins a désormais son automotrice.
À voir juste à côté du mudac jusqu’au 25 septembre 2022.

© Daniel Vuataz

“À lire, même sans prendre le train !”

“Du roman de gare, Terre-des-Fins garde la dramaturgie efficace – à dévorer lors d’un voyage en train -, la vitesse et la brièveté, les personnages forts, les rebondissements. Il y ajoute son univers étrange et troublant, une écriture évocatrice, miroir d’un monde exsangue et sans espoir, ses thèmes forts – ce qu’est peut-être l’art, un féminisme subtil, l’amitié… (…) Le récit est porté par la voix de Liv, directe, brutale, incorrecte (…).

La ville est un personnage à part entière – ses rues, ses hangars ferroviaires, sa décrépitude, le minerai qui a fait sa richesse mais s’est avéré mortel. Restent les statues de Mitch Cadum, secret mais toujours actif, métaphores monumentales sculptées dans la matière toxique. (…)
À lire, même sans prendre le train !”

Anne Pitteloud, dans Le Courrier

“Une histoire d’émancipation étonnante et rythmée”

“Belle surprise avec ce roman concis écrit par un trio d’auteurs suisses – Daniel Vuataz, Aude Seigne et Bruno Pellegrino (…). Avec Terre-des-Fins, ils offrent aux lecteurs une histoire d’émancipation étonnante et rythmée comme un train lancé à pleine vitesse. Ils dépeignent un monde de pollution, d’injustice et de pauvreté, d’où émerge pourtant une irrésistible envie de vivre.”

Samuel Delziani, dans La Vie du Rail

“Un roman d’une admirable puissance d’évocation”

“Membre de la ZAC, un studio d’écriture collective dont il faudra suivre les activités, ce trio affûté ne serait pas en bonne voie si l’on se bornait à penser que tout roman de gare n’est que superficialité. En n’empruntant à ce format déprécié et stéréotypé que son décor ferroviaire et son efficacité narrative (à peine entachée ici de quelques dévoiements sentimentalistes), ils signent au contraire un roman d’une admirable puissance d’évocation.”

Thierry Raboud dans La Liberté

“Pari réussi”

“Pour le trio d’auteurs, le défi consistait à jouer des stéréotypes [du roman de gare] en les déjouant. Pari réussi : Terre-des-Fins est une œuvre vive qui réussit à brasser avec légèreté une matière plus riche qu’il n’y paraît. (…) Au-delà de l’intrigue, la fable réussit aussi à esquisser des questions dérangeantes sur l’art, son marché, le statut de l’artiste, sur la condition ouvrière et sur l’environnement. C’est aussi un beau récit d’émancipation féminine.”

Isabelle Rüf dans Le Temps

© Réseaux Zoé

“Roman à grande vitesse”

Aude Seigne et Daniel Vuataz, invité-es de l’émission QWERTZ, de la Radio Télévision Suisse (RTS), pour un entretien avec Ellen Ichters.


« Rompus à l’exercice de l’écriture collective, Bruno Pellegrino, Aude Seigne et Daniel Vuataz ont appris à conjuguer vitesse, observation et sens de la narration. Enlever chez les autres, c’est peut-être ça le secret de cette efficacité, confie Daniel Vuataz: “pour ma part, j’écris trop et quand Aude et Bruno passent derrière moi, beaucoup de choses sont éliminées pour ne garder que l’essentiel. Le récit peut ainsi gagner en vitesse, en nervosité”.


Pour Aude Seigne, on ne peut jamais savoir qui a écrit quoi dans le roman: “il faut plutôt imaginer que ce sont les trois en même temps. Pour ‘Terre-des-Fins’ il y a eu une énorme phase de conception, ce qui nous a permis d’aller vite dans l’écriture par la suite.”»


Un entretien à lire ou à écouter ici: https://www.rts.ch/info/culture/livres/13154460-terredesfins-roman-de-gare-ecrit-a-six-mains.html

“Une histoire rythmée, drôle et touchante”

” Les auteurs ont le sens d’une narration évocatrice. Les paysages et les sensibilités des personnages sont particulièrement bien mis en valeur. Une nature polluée par l’exploitation d’un minerai toxique, des gens abandonnés à leur misère qui rayonnent pourtant de leur beauté. Une belle surprise.”

Un coup de cœur de “Sur la route de Jostein” à retrouver ici: https://surlaroutedejostein.fr/2022/06/03/terres-des-fins-pellegrino-seigne-vuataz/?fbclid=IwAR3DsqEGp1M4SzC8f7ZO-Wgpc6K62nx_irXZjZoyDAiFr5Dc22JU7LE_x5o